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9 - Pourquoi ne pas utiliser les anciens noms dans la toponymie ?

Le fondement même de notre Institut est de mettre en valeur la langue régionale que parlent les locuteurs de Flandre française aujourd'hui. Comme le précise le sous-titre de l'ouvrage de Jean-Louis Marteel "Het Vlaams dan men oudders klappen". Les toponymes mis en valeur le sont donc selon leur usage par les flamandophones d'aujourd'hui dont c'est la langue maternelle. C'est dans le cadre de ce respect que les décisions sont prises.

L'évolution fréquente au fil des siècles de ces toponymes rendrait tout autre choix impossible.

Prenons un exemple simple : celui de Cassel. Dans les toponymes relevés par Pierre Piétresson de St Aubin (Archives départementales du Nord), nous relevons

  • Cassel en 1328, 1085, 1110, ..
  • ou Casselles en 1626
  • ou Caseel en 1307
  • ou Casel en 1093
  • ou Casele en 1626 toujours
  • ou Casseel en 1288
  • ou Casseles en 1436
  • ou Casseil en 1374
  • ou Cassele en 1305, 1266, 1641
  • ou Casselle en 1415, 1383
  • ou Cassels en 1265
voire même
  • Casselberch en 1507
  • ou Casselberg en 1818
ou alors 
  • Kasel en 1223 (un chastel qui est appelé…) voir chroniques de Desmyttère
  • ou toujours Kasel en 1383 (Colart de …) Sceaux de Flandre
  • ou Kassel (en la valée de …) en 1304 dans les Chroniques Artésiennes
  • ou toujours Kassel en 1735 dans Sanderus 
  • ou toujours Kassel en 1302 dans les chroniques de Bruges
  • ou toujours Kassel en 1867 dans les statistiques archéologiques
  • ou toujours Kassel comme dans Kassel-Ambacht en 1735 dans Sanderus

Ces exemples sont légions et rendent tout choix impossible. C'est la raison pour laquelle nous mettons en valeur la forme contemporaine du nom tel qu'il est prononcé par les flamandophones actuels

Nous encourageons cependant celles et ceux qui ont des compétences en toponymie à publier les évolutions de ces toponymes commune par commune et au fil des siècles afin de rendre accessible aux nouvelles générations l'histoire de ces noms de lieux. Là aussi nous préférons la complémentarité à la concurrence.